C’est de Novembre à Mai que l’on vient y voir les oiseaux
par milliers.
On en revient toujours avec des images de migrateurs approchés en
pirogue, observés à la jumelle : canards, flamants, cormorans,
pélicans…
Le spectacle est magnifique. Tous les regards se tournent vers ces oiseaux
venus des quatre coins de l’Europe du nord et de l’Afrique de
l’ouest, sur ces 16 000 hectares de lacs et de marigots, gués
et bancs de sables, piqués de nénuphars et d’acacias,
ourlés de roselières. Cette nature abondante nous enchante,
mais elle peut aussi nous surprendre autrement, au détour des pistes
qui sillonnent le parc, dans les zones environnantes de savane boisée.
Prendre le temps de vivre l’architecture, les couleurs, les lumières,
les paradoxes, tout ce qui fait le charme de l’Afrique, mais aussi
tout ce qui nous fait, à nous, de passage, poser question sur la
vie au quotidien dans cet univers.
Cette série de quinze photos réalisées au cours du
mois de Février 2005 est une invitation à regarder autrement
et ailleurs. Un autre visage du Djoudj, là où les éléments
se rencontrent, là où une communication secrète avec
la vie sauvage s’offre à nous.